Cahier de note , première impréssion:
Mayot est un jeune artiste de Saint Malot. Il officie sur Instagram sous le nom de @antoinemayot. Ma première impression face à ses œuvres était leurs modernités ainsi qu’une influence urbaine. « Self Street-portrait n°1 » me fais penser à un mélange des lascars et de Samurai Champloo. Au-delà d’une modernité qui peut s’avérer homogénéisante, on ressent vraiment l’envie de découvrir et d’être créatif.
Pour commencer peux-tu te présenter, qui es-tu ?
Je m’appelle Antoine Mayot, je sors d’une année d’art plastique interrompu. Ca fais à peu près 4-5 ans que dessiné m’a l’air d’un projet de carrière, de base je voulais me lancer dans le tatouage car c’est un art très coloré, homogène, libre d’autant que la carnation, la matière est très importante pour moi. J’accorde beaucoup d’importance au support. Je prend des cours de dessin à l'AMAP ( Académie Malouine de St Malo) et viens de tenter le concours de l’école Pivot pour la prépa de Renne, où je rentrerais en septembre.
Est-il nécessaire d’avoir un cursus spécifique au dessin ?
Une question difficile, la moitié des artistes pro, reconnu, qui ont percé, était autodidacte et l’autre sortait d’école. Les écoles t’apportent l’expérience par les profs et les autres élèves et c’est nécessaire.
Vois-tu en ton œuvre un sens, ou comme une confidence ou le partage d’un point de vue, comme par exemple tes auto portrait que je trouve personnellement un peu sévère?
J’aime beaucoup les autoportraits car ils me permettent de créer à partir de « rien ». J’aime la créativité, les émotions et la pure création, je ne suis pas fan des copies et des reproductions.
Au-delà de ça, j’aime beaucoup l’art visuel japonais –
Il dessinait souvent des carpes -, ainsi que les artistes sécession viennoise pour leur trait que je trouve très vibrant, énergique. C’est pour ça que j’aime les gros marqueurs, pour leur caractère et leur puissance. Je considère le dessin comme de la sculpture, j’aime les grosses feuilles pouvant presque êtres perforés. J’aime le carton, les matières « Vrais ». J’ai toujours eu du mal avec les supports numériques ils sont trop lisses, je ne peux pas vraiment jouer de cette dimension du dessin, même si ça commence à me plaire.
Je trouve que ton style est très polyvalent, mais je trouve que tes dessins sont « Hip-hop » ? Un lien quelconque avec cette culture ? Quel sont tes principales influences ? Le skate, le dessin, quel est le lien bon sang ?
J’ai toujours été influencé par la culture américaine en générale. J’aime le rap américain et ai découvert le skate il y a une dizaine d’année. Je suis aussi un grand fan de street art et du étam Crêw, qui ont d’ailleurs réalisé une très grande fresque murale notamment dans ma ville d’origine de St Malo.
As-tu des ambitions à moyen terme pour le dessin ?
Bien réussir mes études de dessin avec un bon bagage à ma sortie. Je pourrais partir à Paris, comme en Belgique. J’aimerais beaucoup faire de l’illustration en BD, ou de la communication, mais je pourrais me tourner vers le tatouage.
Laquelle de tes œuvres te rend le plus fier et pourquoi ?
« Masque Hannya », pour l’émotion dégagée par le masque, c’est de la tristesse, de la colère.
J’ai une attirance physique avant tout.
Il y a beaucoup de courbes et de piste de réflexion, c’est très difficile à expliquer.
As-tu un mojo ? Quelque chose qui te tient à cœur ? Quelque chose que tu te répètes ?
Ce n’est pas vraiment mon truc les mojo, je préfère, faire les choses. Je pense avant tout à mon plaisir. On dit souvent que pour savoir bien dessiner il faut dessiner tout le temps à tout prix pour être meilleure. En un sens c’est vrai mais je pense aussi que le plaisir garantis une qualité d’apprentissage certaine. Je fais mes projets afin de me découvrir, il faut que je les fasse en me sentant bien, car si je vais bien je peux faire de la merde mais je serais quand même content.
PS: Antoine est un dessinateur motivé, il peut mettre plus de 8H dans un dessin!
Quand on aime on en compte pas!
INSTA: @antoinemayot
Griffe: Thomas
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