@B_leets sur Instagram, ou Boris de son vrai nom, est un jeune rappeur de 23 ans qui se lance le 17 mars 2020, lendemain du confinement, avec justement Freestyle confinement 1, série qui se terminera avec Freestyle confinement 12 ; le 29 avril. Pour SWU, je l’ai interviewé le dimanche 24 mai.
Qui es-tu ? Qu’est-ce qui t’as poussé à te lancer ?
Je suis B-lee. Je rap depuis l’année dernière mais c’est vrai que le confinement permis de beaucoup me concentrer sur la musique. Ce qui m’a poussé à me lancer c’était tout d’abord le besoin de m’exprimer, de créer un exutoire car j’avais beaucoup besoin de m’exprimer suite à la mort de mon père. J’ai d’ailleurs à cœur de partager ma musique pour qu’elle serve d’exutoire à d’autre ou même de leur changer les idées.
Qu’est-ce qui ta motivé à t’exprimer en rappant ? C’est générationnel, culturel ?
Je pense que j’ai toujours été bercé par les valeurs du rap, c’est une culture qui me parle et dans laquelle j’ai grandis. Je fais du théâtre également mais je ne me vois pas percer dedans, même si je reste ouvert à toute autre forme d’expression artistique comme le cinéma par exemple. Le théâtre ça aide pour tout de toute manière, même finalement à être soit même.
Quels sont tes principales influences ?
En premier je dirais SCH, il réussit à faire ressentir une vraie mélancolie. Son vocabulaire est très personnel et lui ressemble, j’ai beaucoup de respect pour l’intégralité de ses projets, il m’inspire beaucoup. Sinon j’aime beaucoup PLK pour sa jeunesse, sa vivacité, et Remy car il exprime très bien tout ce qu’il pense ainsi que les ambiances qu’il décris. Plus jeune après j’ai beaucoup été influencé par les groupes de l’époque, comme les PSY4 ou la mafia K’1fri.
Quelles sont tes ambitions artistiques à moyen terme ?
Mes freestyles confinements étaient enregistrés dans ma chambre ; Je pense tous les reprendre en studio pour en faire une mixtape et la sortir sur les plateformes de streaming. J’étais très content de pouvoir travailler chez moi d’autant que le rap ça se travaille à domicile je pense, pas en conservatoire, il faut essayer, se tromper, griffonner, réécrire. De base je suis très sujet à la procrastination, c’est pour ça que le confinement m’a aidé car j’écrivais depuis longtemps mais je n’avais pas ma détermination actuelle.
Laquelle de tes œuvres te rend le plus fier et pourquoi ?
Je pense que c’est Freestyle confinement 11 car c’est une vraie prise de risque de chanter pour un rappeur et que je trouverais ça triste d’être un artiste plat, d’autant que le son est vraiment bien mixé.
Premières impressions :
J’ai tout de suite ressenti chez lui une certaine bienveillance grâce un intérêt pour l’expression en générale. Le son qui m’avait le plus marquer avant même que l’on discute était « Normal » (freestyle confinement 10), notamment grâce à son refrain qui je trouve est très efficace par sa rythmique. De plus on y retrouve surtout l’expression d’un sentiment complexe mais universel, le fait d’essayer de tendre vers la normalité et de constater que c’est en faite un combat de chaque instant. Son authenticité est même touchante lorsqu’il dit aimer « lorsque l’envie de bien faire surplombe la prestation » et c’est pour moi peut-être la bienveillance la plus logique, qui ne requière aucune pitié mais juste de l’intérêt pour ce que les gens ont à dire sincèrement. Bref, c’est l’exact opposé d’un rageux et s’exprime très bien.
INSTA: @b_leelts
SOUNDCLOUD: https://soundcloud.com/user-454173147
PS: Il vient du chnord!
Griffe: Thomas alias "Toto"
Kommentarer